Pascal Baudoin s’est installé en 1996 comme éleveur de limousines à Lathus Saint-Rémy (86) en région Nouvelle-Aquitaine, sur des terres de bocage. Ses fils Victor et Théophile l’ont rejoint en 2021 puis en 2023. Ils élèvent environ 150 vaches qui paissent d’avril à décembre dans 200 hectares de prairies. 20 autres hectares sont dédiés à la production de céréales et protéagineux pour l’alimentation animale. La famille Baudoin est très impliquée sur le territoire, avec la volonté notamment d’être autonomes et de promouvoir une alimentation durable au niveau local. Pour cela, avec d’autres producteurs du réseau CIVAM ils ont monté un atelier de découpe de viande, un magasin de producteurs March’Equitable, ainsi qu’une association, Mont’Plateau, pour structurer collectivité l’offre et approvisionner la restauration hors domicile en produits locaux de qualité.
La Ferme du Bouchage s’est distinguée en 2023 en remportant le concours « Pairies fleuries » sur le territoire « bocage du montmorillonnais », dans la catégorie « Pâturage exclusif ». Ce concours national, organisé dans la Vienne par le CIVAM et la LPO, a pour but de mettre en lumière les systèmes d’élevages extensifs qui utilisent une faible densité d’animaux par hectare et utilisent les ressources naturelles disponibles comme les prairies naturelles. Dans le Sud Vienne, ce sont ces pratiques historiques qui ont permis le maintien d’espèces de milieux remarquables comme les pelouses calcaires ou les zones humides. De plus, les prairies et le bocage jouent un rôle majeur dans le stockage de carbone et la préservation de la biodiversité et des paysages.
Pourquoi les Orangeries à Lussac le Château ont-ils choisi ce fournisseur ?
« Dans la foulée de l’obtention de l’Ecolabel Européen pour l’hôtel dès 2006, nous avons naturellement opté à l’ouverture du restaurant en 2009 pour une démarche locavore des approvisionnements. Pour les légumes, les légumineuses, les produits laitiers, la farine, le pain …cela a été très simple avec une offre locale labellisée en bio. Pour la viande, nous avons au départ favorisé volaille et canard, allant jusqu’à boycotter la viande de bœuf et de veau en raison de leur impact carbone. Au fil des échanges avec l’association Mont’Plateau, nous avons pris conscience du rôle stratégique des éleveurs du Sud Vienne pour freiner le développement extensif des céréaliers, et du rôle des prairies dans le stockage du carbone. De plus, la qualité de la viande de bœuf locale est exceptionnelle grâce au pâturage extensif dans des zones à la biodiversité préservée. En servant de la viande de bœuf locale, nous voulons contribuer au maintien de cet élevage vertueux. Nous veillons à respecter dans nos assiettes un équilibre de 1/3 de viande rouge pour 2/3 de protéines végétales, avec des portions de viande de 80 à 100gr maximum ».
Olivia Gautier gérante